Les autres coquillages
Les coques
Les coques ou bucardes sont des mollusques bivalves de la famille des cardiidae. La coque est élevée dans la zone intertidale, enfouie ou semi-enfouie dans tous types de sables, à des profondeurs habituelles de 0 à 5 cm et se nourrit par filtration de l’eau de mer grâce à ses siphons qu’elle étend jusqu’à la surface du sédiment. Son habitat est constitué par des fonds meubles variés de l’estran. Elle est très commune dans la zone de balancement des marées des baies et des estuaires où elle peut former des populations denses.
Le naissain est généralement récupéré par les pêcheurs à pied professionnels ou les exploitants eux-mêmes. Livrés aux exploitations, les juvéniles sont ensuite semés à même le sédiment sur des estrans sablo-vaseux où ils s’enfouissent de quelques centimètres. La durée d’élevage varie de 10 à 24 mois entre le semis et la commercialisation. La récolte peut être manuelle ou mécanisée, avec des tracteurs munis de récolteuses ou par dragage.
Les producteurs de coques sont appelés cérastoculteurs.
Les palourdes
La palourde est un mollusque bivalve de la famille des veneridae. Elles sont enfouies de quelques centimètres dans le sédiment et se nourrissent par filtration du plancton en suspension dans l’eau de mer et des dépôts sur le milieu en étendant leurs siphons jusqu’à la surface du sédiment. Les espèces les plus fréquentes sont la palourde européenne, Ruditapes decussatus, et la palourde japonaise, Ruditapes philippinarum.
Les palourdes sont des coquillages fouisseurs exploités dans les sables vaseux et graviers de l’estran et de l’étage infralittoral. Les producteurs de palourdes sont appelés vénériculteurs.
Les producteurs de palourdes sont appelés vénériculteurs.
Les ormeaux
L’ormeau est un mollusque gastéropode univalve, de la famille des haliotidae, qui se nourrit d’algues qu’il râpe. L’espèce la plus communément élevée est l’ormeau, Haliotis tuberculata, il est sédentaire et son élevage en mer se pratique dans des habitats situés de +2 à -20m.
La production de larves et post-larves se fait en écloserie et nurserie. Les phases de pré grossissement peuvent se faire dans des bassins à terre ou dans le milieu naturel en eau profonde.
Il existe deux modes d’exploitation :
- En mer, l’élevage se fait dans des casiers posés sur le fond en eau profonde et amarrés sur des filières tendues entre deux ancres. Un habitat complexe adapté aux besoins des jeunes ormeaux est intégré à l’intérieur des casiers pour fournir des conditions d’élevage optimales. Régulièrement, les ormeaux sont nourris avec des macroalgues.
- En bassin à terre, les ormeaux sont disposés dans des bacs aménagés et approvisionnés par une prise d’eau de mer. Leur nourriture est complétée avec des macroalgues récoltées ou produites.
Les producteurs d’ormeaux sont appelés halioticulteurs.
Les bigorneaux
Le bigorneau est un mollusque, univalve, gastéropode de la famille des littorinidea qui se nourrit en broutant des algues.
Les bigorneaux communs ou vignots, Littorina littorea, sont travaillés sur les estrans. L’élevage du bigorneau s’effectue généralement en complément d’autres mollusques bivalves, notamment les huîtres.
L’origine des juvéniles est essentiellement le naissain provenant de la pêche et/ou d’importation. Néanmoins l’approvisionnement naturel peut se faire également par la pose de collecteurs (coquilles vides, tuiles, barres ou plaques…) favorisant la fixation et le maintien des bigorneaux sur la parcelle concédée. Les bigorneaux juvéniles sont introduits dans des supports d’élevage de type poche à maillage adéquat en complément d’autres espèces de mollusques. Ils participent ainsi à l’entretien intérieur et extérieur des poches contre la prolifération des algues. Ils peuvent également être élevés dans des casiers de différents types directement posés à même le sol ou surélevés sur les supports métalliques.
Comme pour les autres coquillages, le négoce a existé avant l’élevage. Au début du 20ème siècle, les pêcheurs à pied professionnels expérimentent au nord de la Loire le captage des bigorneaux pour les élever ensuite. C’est ainsi qu’au Croisic une technique de fixation avec des planchettes verticales est née pour ensuite les mettre en élevage.