Environnement

L’impact de l’environnement sur la conchyliculture

La conchyliculture est par essence une des seules activités de production naturelle : le captage de larves est généralement issu de la reproduction naturelle des coquillages en mer (à l’exception de naissains qui peuvent être produits en écloserie) puis toutes les phases d’élevage s’effectuent en milieux ouverts. Les coquillages y sont élevés sans apport de nourriture, de médicaments ou autres formes d’intrants. Les productions conchylicoles intègrent également le cycle et les conditions de vie des espèces élevées.
La conchyliculture doit ainsi faire face à des aléas et à des risques, qu’ils soient naturels ou anthropiques : aléas climatiques (tempêtes, sécheresses…), pollutions diverses (rejets d’assainissement, épandages agricoles, pollutions marines, etc.), atteintes à la santé des coquillages… Leurs conséquences peuvent être considérables à l’échelle de l’entreprise ou de la filière.
Elevés à l’interface terre-mer, à l’exutoire des bassins versants, les coquillages sont considérés comme de véritables sentinelles des milieux littoraux. En effet, ils présentent la particularité de filtrer et de concentrer les éléments présents dans l’eau, pour assurer leur respiration et leur alimentation.

© CRCBN

Si cette particularité fait le caractère et la saveur des produits (les crus d’huîtres par exemple), elle traduit également leur vulnérabilité face aux contaminations des eaux dans lesquelles ils sont élevés.
Les enjeux économiques et sanitaires liés à la production et à la consommation des coquillages nécessitent un suivi régulier des eaux littorales, qui permet notamment de garantir la qualité de l’eau et des coquillages. Sont notamment suivis les paramètres chimiques, microbiologiques et la présence de phytoplancton pouvant produire des toxines.
Les conchyliculteurs sont moteurs sur les sujets liés à la qualité des eaux et sa reconquête. Les productions de cultures marines sont ainsi reconnues comme garantes de la qualité des eaux. La pérennisation de la conchyliculture, activité structurante du littoral, est bien souvent au centre des enjeux identifiés sur les bassins versants, avec la mise en œuvre d’actions visant à améliorer la qualité des eaux.

Que sont les services écosystémiques ?

Ils correspondent aux biens et aux services que l’homme peut tirer d’un écosystème, et qui participent à son bien-être.
Ces services peuvent être extrêmement variés : production de nourriture, accès à une eau saine etc. Mais il peut aussi s’agir de services immatériels, plus abstraits, comme la possibilité d’exercer un loisir, de s’enrichir en découvrant de nouvelles cultures et traditions… ou d’avoir le plaisir d’acheter directement ses huîtres au producteur et de les consommer au bord de l’eau !
Tant que les écosystèmes sont en bonne santé, nous bénéficions de ces services, à titre individuel ou en tant que communauté, souvent sans vraiment nous en rendre compte.
La conchyliculture en France dépend très étroitement du bon fonctionnement naturel des écosystèmes marins, et ne nécessite qu’un faible degré d’intervention sur le milieu. Les parcs conchylicoles sont comparables à de petits écosystèmes semi-naturels, inclus dans un écosystème naturel plus large, et qui sont susceptibles de fournir eux-aussi des services à l’homme.

Découvrez les services ecosystémiques en vidéo

© CRCBN

Téléchargez la plaquette de présentation